Pour notre nouvel atelier, nous avions choisi de laisser temporairement les espèces animales de France pour faire un clin d’œil à la partie bolivienne de Thémiselva. La matinée fut donc consacrée aux singes du nouveau monde.

Parmi eux, l’animal terrestre avec le cri le plus puissant : le singe hurleur, le seul singe qui vit la nuit : le douroucouli ou encore le singe-araignée qui est au centre de notre projet en Bolivie.
Les enfants ont pu découvrir ces primates et bien d’autres à travers une série de jeux qui mettait en avant la coopération.

Nous avons commencé par une mise en situation grâce à des histoires où chacun pouvait ajouter l’élément de son choix. Par exemple un enfant remarque un singe enfermé dans une cage sur un marché. L’imagination était au rendez-vous comme en témoigne le désormais fameux ours docteur 🙂

Dans le but de présenter les différentes espèces, les inscrits devaient ensuite trouver où placer leur carte de singe sur l’arbre d’Amazonie. La difficulté : pour déchiffrer l’énigme il fallait s’entraider car les cartes se posaient dans un ordre précis. Impossible donc de résoudre l’énigme seul dans son coin.
On a appris que chaque singe avait un mode de vie différent, notamment la hauteur à laquelle il vit ou le nombre d’individus dans un groupe. On sait aussi que le capucin et le singe-écureuil partagent volontiers leur journée.

Des fruits étaient à disposition pour le goûter, une bonne occasion de parler de la dissémination des graines. Pour appuyer notre explication, nous avions mis une coupelle pour récupérer les pépins de mandarines. 15 mandarines et 2 pépins récoltés plus tard, notre démonstration fut plus celle de la sélection dans l’agriculture que celle de la dissémination des graines 🙂

Une fois repus, il était temps de comprendre la méthode d’apprentissage des singes grâce à l’observation. Avec un mélange de bouche à oreille et de jeux de mime, seul ou par deux, il fallait faire deviner un mot ou une expression (ex : banane, outil, partager) à notre ami placé un bout de file.

Nous avons enchainé avec un jeu sur la déforestation ou plus précisément sur la fragmentation du territoire. Les enfants quadrillent la pièce et se font passer sans la lancer une paire de chaussettes. Quand le signal retentit, celui qui a les chaussettes en main est éliminé et sort du quadrillage. Une fois qu’il ne reste que quelques joueurs, on explique aux participants qu’ils jouaient le rôle d’un arbre et que la paire de chaussettes symbolisait un singe puis on donne la parole aux enfants qui comprennent d’eux même la situation. Ce singe qui avait accès à toute la pièce en début de partie est désormais isolé dans un coin de forêt.

Pour compléter cette matinée chargée, tout le monde a construit un singe-araignée articulé qu’on peut accrocher partout. Découpage, coloriage et assemblage pour ramener un souvenir de l’atelier chez soi et mettre en avant une caractéristique que l’on ne trouve que chez les singes d’Amérique centrale et du Sud : la capacité d’attraper des choses ou de se pendre par la queue qui fait véritablement office de 5ème membre.

Nous avons profité de la construction pour nous asseoir avec les enfants et récolter leurs impressions sur l’atelier mais aussi leur parler un peu de la situation des singes en Bolivie. Pour notre plus grand plaisir, les retours sont très bons et nous pouvons rajouter « Les singes du nouveau monde » à notre liste d’ateliers disponibles !

Merci à Adriana, Camille, Florent et Jiji pour l’élaboration et l’animation de cet atelier. Nous vous donnons rendez-vous pour le prochain : Les abeilles.